Message ferme du Haut commissariat aux droits de l’homme à Laurent Gbagbo

Depuis le début de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire plus de 20 000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia voisin, selon des chiffres communiqués par le Haut Commissariat aux réfugiés des Nation unies. Toujours à l’ONU, de son côté, le Haut Commissaire aux droits de l'Homme a envoyé une série de messages au ton ferme à Laurent Gbabgo.

Avec notre correspondant à GenèveLaurent Mossu

C’est un avertissement d’une extrême fermeté que le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme adresse à Laurent Gbagbo et aux membres de son état-major. Mme Navi Pillay, dans une série de messages individuels, dit les tenir pour responsables de tout acte contraire aux règles humanitaires et aux droits de l’homme.

Les chefs d’Etat et leurs collaborateurs ne peuvent désormais plus échapper aux poursuites internationales, prévient le Haut Commissaire. La mise en garde s’adresse également, « aux subordonnées qui ne peuvent se croire protégés pour avoir exécuté des ordres ».

Le Haut Commissaire constate par ailleurs que ses équipes sur place sont toujours empêchées d’avoir accès à des lieux supposés de charniers. Ces entraves constituant elles aussi des atteintes aux droits de l’homme.

Mme Pillay met, enfin, personnellement en cause Charles Blé Goudé. Le ministre de la Jeunesse est accusé de tenir une rhétorique incendiaire et de faire marquer les maisons en fonction de l’ethnie de leurs occupants, en vue d’une attaque ultérieure.

Par RFI ; mardi 04 janvier 2011

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