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Côte d'Ivoire, Situation socio-politique : Quelque chose se prépare

On peut, face à la situation socio-politique actuelle, marquée notamment par une spirale négative d’événements, croire qu’un feu d’enfer guette la Côte d’Ivoire. En fait, une sorte de mystère flotte dans l’air et aujourd’hui, chaque Ivoirien croise les doigts, la peur au ventre. Qu’une « catastrophe » ne frappe durablement les fondements de la République. En tout cas, quelque chose guette le pays… La crise du fichier électoral liée à l’affaire des 429.000 pétitionnaires, peut, si on n’y prend garde, être la rampe, voire la mèche qui va immanquablement mettre le feu aux poudres… Le président de l’Assemblée nationale, le professeur Mamadou Koulibaly avait prévenu. « Si avec un seul individu ( Ndrl ADO) le pays est bloqué depuis près 10 ans, avec 1.033.000 personnes, ce sera le chaos. Reconnaissons la nationalité de tous ceux qui sont inscrits et allons aux élections », avait-il préconisé. En pure perte ! Le processus électoral est actuellement en panne du fait de cette polémique. M. Robert Mambé Beugré, président de la CEI, est accusé, par le camp présidentiel, de manipulation frauduleuse de la liste électorale provisoire et réclame, sans démordre, sa démission. L’opposition réunie au sein du Rhdp n’entend pas les choses de cette oreille et apporte tout son soutien au mis en cause. Elle réclame celle de M. Désiré Tagro, mis en cause pour « intrusion » dans le processus électoral. A Bouaké, capitale de la rébellion, la tension est montée d’un cran et les combattants sont sur les dents relativement à la question de leurs grades. Gbagbo n’a toujours pas définitivement vidé le contentieux sur la question. Ne contenant plus leur impatience, Ils réclament alors « la signature de nouveaux décrets ». Mieux, ils disent ne pas se satisfaire de la tournure que prennent les choses en ce moment, avec, notamment, les radiations massives des gens dont « les noms sont à consonance nordique ». Depuis, le pays est dans une situation de tourmente généralisée. La situation va de plus en plus mal. Hier, avons-nous appris, ce sont 252 personnes que le tribunal de Divo a radié à la requête du camp présidentiel. Le camp présidentiel est accusé par l’opposition de pousser les tribunaux à « opérer des radiations arbitraires, partisanes et illégales » sur la liste électorale. Djédjé Mady a, dès lors, mis ses troupes en ordre de bataille, les appelant à empêcher par tous les moyens ces magistrats de siéger. Dans certaines villes de l’intérieur du pays, notamment à Man, Divo, Vavoua, Katiola, M’batto, l’équilibre social a pris un sacré coup avec des destructions de tribunaux, l’incendie de sous-préfecture, des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, avec, à la clé, une perte en vie humaine et des blessés, notamment à Divo. Aujourd’hui, les camps opposés sont dans la logique du principe de l’action à la réaction. La logique du « dent pour dent, œil pour œil ». A cette page sombre est venue se poser la vision apocalyptique de plusieurs religieux, qui soutiennent, qu’un « chaos est dans l’air ». Aujourd’hui, au niveau de toutes les couches sociales, la révolte est omniprésente partout. Certains d’entre les religieux interprètent cela comme un « très mauvais présage ». Ils estiment que la spirale des incendies devrait faire prendre conscience à la société ivoirienne. Dans certaines chancelleries, on ne cache pas « sa peur du lendemain ». Certains pensent, mais sans le dire, que « la Côte d’Ivoire est sur une corde raide ». Les soldats de l’Onuci ont accru leur vigilance, selon une source bien introduite. Dans cette atmosphère lourde, la Côte d’Ivoire connait, depuis quelque temps, des délestages au niveau de l’électricité et des coupures d’eau. Que cache alors toute cette situation ? On s’interroge !

Soir Info Armand B. DEPEYLA

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