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Le Président Ouattara fâché, Aka Sayé en danger.

Les ondes se brouillent au niveau de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (Rti, service public) L'atmosphère est celle qui présage une bourrasque à venir. On parlerait ici d'un ouragan. Prévu pour le jeudi 20 décembre dernier, le conseil d'administration a été reporté au lendemain vendredi 21 puis au jour suivant, samedi 22 décembre avant un nouveau report sine die. Les membres du conseil d'administration avaient pourtant reçu tous les documents relatifs à cette réunion du conseil d'administration et en apparence rien, ne justifiait ce report. Une source de révéler dès cet instant que "quelque chose ne va pas". Une incursion plus profonde a permis d'apprendre que "Le Président (Alassane Ouattara) n'est pas content (du service) de la télévision". Le Chef de l'État ne demande pas des éditions spéciales sur lui mais de lui restituer le quotidien des ivoiriens, sans restriction. Au moins cinq milliards de FCFA ont été injectés dans la rénovation et la réhabilitation ainsi que l'équipement des structures de la Rti, détruits lors de la guerre, à Abidjan mais aussi à l'intérieur du pays. Le gouvernement du Dr Alassane Ouattara, sous l'impulsion du Dr Souleymane Coty Diakité, avait à coeur de connecter les ivoiriens avec leur télévision et leur radio nationale. Mais, très vite, des failles apparaissent dans la machine. On tourne en rond et le service attendu par le premier des Ivoiriens n'est pas celui qui lui est offert. Avec lui, l'ensemble des ivoiriens que l'on tente de saouler avec des telenovelas a longueur de journée. Pourtant, il existe dans ce pays, des chefs-lieux de commune et de sous-préfecture sans électricité, ni eau pour ne pas évoquer l'école. Les travaux effectués dans le cadre du programme présidentiel d'urgence sont peu connus à cause justement d'un manque de communication autour de ces travaux. C'est dans ce décor peu attrayant que la direction générale de la maison bleue de Cocody a vu ses effectifs s'étoffer avec l'arrivée d'un Directeur général adjoint. Ahmadou Bakayoko, très proche parent du Ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko, est un ancien de Canal Horizons. Il est clairement inscrit qu'il est chargé du Développement des Chaînes, de la Diversification et du Développement des Ressources. La grogne monte tel un volcan et l'éruption n'est peut-être pas loin si l'on en croit des voix à la régie.
Super-Directeur ou nouveau Directeur général
Un petit tour dans les arcanes de la maison a permis de jauger le mécontentement de cadres. Ceux-ci jugent mal la tentative non feinte de mettre le Dg, Aka Saye Lazare au bout de la table de décision. En souplesse. L'homme, d'un flegme connu, serait ainsi mis depuis quelque temps devant des faits accomplis. D'aucuns affirment que le nouveau venu se voit déjà dans la tête comme le prochain Dg de la maison bleu. En novembre 2004, sous la conduite du Directeur général, Kebe Yacouba, tous les agents de la RTI s'étaient retrouvés en séminaire duquel est sorti 'Rti, Le Livre, professionnalisme -impartialité', il leur est imposé depuis un temps des 'conseillers techniques' français payés a coûts de millions de FCFA. Ils participent aux conférences de rédaction. Or, selon des sources crédibles, ces conseillers, qui ignorent tout du service public et de l'environnement ivoirien, semblent être en mission commandée. Une source soutient que la libéralisation de l'espace audiovisuel attise des envies. Ces deux conseillers s'imprégneraient eux-mêmes de l'exemple de la Rti en vue de la mise en place d'une future chaîne. Avec leur casquette, ils découvrent les failles du système et peaufinent leur stratégie. C'est ce que bon nombre de nos interlocuteurs croient déceler dans leur attitude. Le Développement des chaînes, de la diversification et du développement des ressources est relégué aux calendes grecques. Pourtant, des Ivoiriens ne reçoivent toujours pas d'image ni de son de la Rti. En lieu et place, le virtuel concurrent de Lazare Aka Saye, selon les partisans de ce dernier, aurait décidé de recruter des journalistes. Et pas n'importe lesquels. Deux jeunes femmes en provenance de Africa 24 et d'une chaîne sud-africaine. Celles-ci exigeraient selon nos sources des salaires mirobolants estimés à des millions de FCFA. Voilà qui démontre que tout le monde n'est pas sur le même diapason dans la vision de développement des prestations de la Rti. Des centaines d'agents, expérimentés, ont du être licenciées sur l'autel d'une reforme fondée sur un déficit financier. Et voilà que la Rti peut se permettre de recruter maintenant des journalistes dont le seul mérite est d'être des amis et de venir en Côte d'Ivoire à bord d'avion. Comble des foutaises. 'On n'est pas prêt à accepter que ceux qui arrivent soient mieux payés que nous' fulmine un journaliste. Pour La formation continue, le choix s'est porté sur des structures privées. Ces consultants qui sont payés à coûts de millions de FCFA arriveraient selon une source bien introduite à Abidjan en première classe. 'C'est d'ailleurs une exigence' selon une autre source. Comment peut-on envoyer un consultant pour venir apprendre à des journalistes sortis souvent parmi les meilleurs de leur promotion, comment l'expérience de "Plus d'Afrique" a été conçue sur Canal Horizons. Rupture de connexion avec les réalités ivoiriennes. Aucune diversification avec des formateurs de France 2 qui, à l'image de la Rti, assure un service publique d'information. Très proche de la Rti, juste séparé par une clôture, se trouve, l'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (Istc) qui a formé d'éminents journalistes ivoiriens passés entre les mains de grands hommes de la presse et des médias ivoiriens comme Serges Pacôme Aoulou, Bertin Akaffou, Koné Ibrahim et bien d'autres. De surcroît, Canal France International dispense gratuitement des formations. Pourquoi alors dépenser des millions de FCFA plutôt que de privilégier la gratuité, surtout dans un contexte économique peu reluisant et qui a, d'ailleurs coûté leurs emplois à des agents. Bizarre. Un agent ne porte lui, pas de gant pour s'en prendre au Dg, Lazare Aka saye qu'il accuse de ne pas assez prendre ses responsabilités pour ramener les uns et les autres à leur simple charge. "Tout cela c'est la faute à Lazare" qui selon certaines voix a oublié ceux qui ont mouillé le maillot sous les balles assassines des hommes de Laurent Gbagbo. L'histoire est encore vivace dans les esprits. Il faudrait à la tutelle prendre ses responsabilités pour mettre un terme à cette cacophonie à la tête de la Rti.
Adam's Régis Souaga, Source: Lebanco.net
 
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