Le film attristant de l'assassinat du Gal Robert Guéï

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À 4 heures du matin, le Général Robert Guéï frappe à la porte de la cathédrale Saint Paul. Le Curé Légré lui ouvre la porte après hésitation. L'Abbé René Agbo avise aussitôt son supérieur hiérarchique, Monseigneur Bernard Agré de la présence du Général Guéï en ce lieu saint. Aussitôt, un coup de fil en provenance d'Italie aux  barons du FPI à Abidjan dévoile la cachette de Robert Guéï. Qui a livré le Général  ? Le cardinal Agré n'a pas parlé avec mauvaise intention. « Je leur ai dit de protéger le Général ».  Telle est la confidence qu'il a faite au chef de la délégation ivoirienne en Italie. À 14 heures 45, le capitaine Jean Noël Abéhi, qu'on connaîtra par la suite comme homme de main de Charles Blé Goudé, en compagnie de nombreux soldats sont entrés dans l'enceinte de la cathédrale.  Le Général Guéï  Robert est sauvagement réprimé. Toux furieux, ces soldats en armes lourdes lui lancent des injures et l'embarquent à bord d'une 4X4 aux vitres teintées en noir. Un Abbé témoigne : « J'ai dit non ! Ne rentrez pas ici avec des fusils. Pendant que j'étais entrain de dire cela, j'ai vu le Général  Guéï  avec quelqu'un qui l'a pris. Et puis, on le tirait pour sortir ». Il poursuit la scène de l'enlèvement : « Je ne veux pas rentrer dans les détails. Il faut dire que le Général Guéï a été bel et bien pris à la cathédrale chez nous ici. Le Général est venu ici à 4 heures du matin, il se signale. On lui demande qu'est-ce qu'il y'a ? Il a répondu : « Je suis en danger ». À 8 heures, lorsque Fabien Coulibaly, chef de la sécurité du Général arrivait à la ville « concorde » de ce dernier, il y avait encore des âmes. Mais le couple Guéï y était encore absent. À 8 heures 05 minutes, à la suite du char « Mamba », des véhicules militaires et plusieurs 4X4 sans immatriculation, aux vitres teintées en noir et plein de militaires armés de kalachnikovs envahissent la cour du Général qui descend du char où il a été fait prisonnier. Fabien Coulibaly intime l'ordre à ses éléments de déposer leurs armes. À 8 heures 10 minutes, le premier ministre Affi N'guessan , affirme avec conviction sur RFI que le Général « dirigeait les opérations sur le champ de guerre. » Cette information mensongère est parvenue à Robert Guéï ; puisque la radio du salon émettait, et écoutée par la maisonnée. Ayant pris soin de demander aux soldats envahisseurs en sa compagnie, le Général a fustigé la radio mondiale, pour n'avoir pas équilibré l'information avant de la donner à ses auditeurs. Un journaliste a promis au Général de la prendre au direct pour qu'il fasse son démenti. À peine le Général a rangé son portable dans sa poche qu'il est pris et conduit dehors par les militaires fatigués d'attendre en vain ce qu'ils voulaient certainement de lui. Le capitaine Fabien Coulibaly s'approche des éléments qui tenaient son chef Guéï et exige d'eux qu'il ne soit pas brutalisé. Il s'ensuit une altercation entre le capitaine et l'un des soldats en service en question. Le chef de garde du Général est mortellement atteint par balles. Se sentant en danger, Robert Guéï tente de raisonner ses ravisseurs : « Mes enfants, je ne suis de près ni de loin concerné par cette crise. Pourquoi aurai-je fais cela en ma qualité de Président de parti. Evitons de verser le sang. Si votre action est guidée par un souci d'argent, alors attendez que j'envoie un émissaire à Gouessesso ». Le Général ne finit pas de supplier ses ravisseurs qu'un d'eux lance : « On demande Robert Guéï à la résidence du Président Laurent Gbagbo ». Un journaliste de RFI avait promis à Robert Guéï  de le prendre en direct afin qu'il dise sa part de vérité. C'est ainsi que le portable du Général a sonné. L'un des soldats qui le tenaient en respect lui arrache son appareil et lui dit : « Il n'y a pas de Général ici, n'appelez plus sur ce portable ». À 11 heures, tous les otages sont exécutés au domicile de Robert Guéï. Mais où est passé dame Doudou Rose Guéï ? Une fouille est organisée dans les appartements des voisins du Général. Rose Doudou et sa secrétaire sont capturées dans une maison en état de délabrement avancé et ramenées dans la cour du Général. La robe de chambre transparente que portait Rose Doudou exposait ses rondeurs et ses formes luisantes. L'un des tueurs présents à la villa « concorde » demande à la première dame d'ôter son habit. Sacrilège ! L'ex-première dame s'enflamme, crache dans le visage du soldat et lui donne une paire de violentes gifles. L'homme ouvre trois fois le feu sur Rose Doudou et elle s'écroule, couverte de sang. L'autre femme, témoin de ce meurtre est d'abord violée et assassinée ensuite. Aussitôt la résidence du Robert Guéï est pillée. À 13 heures, Lida Kouassi annonces sur les antennes de la télévision nationale que « sa femme a été séquestrée, violée et son domicile attaqué par les « assaillants ». De quelle femme parlait-il ?

Heritage H - Publié le: 28-12-2014 par Le Banco.net - Mise-à-jour le: 28-12-2014 - Auteur: Heritage H

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