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Cherté de la vie

Le gouvernement ivoirien a annoncé en grande pompe des mesures pour faire baisser les prix des denrées de première nécéssité après des manifestations de la rue sévèrement reprimées par les forces de l'ordre, entrainant ainsi deux morts et plusieurs blaissés. Ces mesures, prises pour trois mois, viennent de prendre fin depuis le lundi 30 juin 2008. Les consomateurs attendent toujours l' effet réel de ces mesures sur le marché. Le prix du carburant va incessament augmenter, entrainant une flambée des prix des produits de première nécessité. Alors que le salaire des fonctionnaires n'a connu ancune augmentation et est resté bloqué depuis plus de vingt ans. Pourquoi prendre de telles mesures, si on ne se donne pas les moyens de les faire appliquer; à moins qu'on en n'est pas la volonté. Nous constatons avec regrés que le gouvernement est insensible au quotidien des ivoiriens.

Le prix du carburant a augmenté depuis une semaine, de même que celui du gaz domestique. Ce qui a surpris les ivoiriens, c'est l'ampleur de cette augmentation, surtout du gazoil (44%) compte tenu de son importance dans l'économie ivoirienne. Le coût des transports a aussitôt prix l'ascenseur. Ce qui va par conséquent entrainer une inflation en flèche que les ivoiriens auront du mal à supporter. L'ivoirien ne vit plus mais il survit: les salaires sont bloqués depuis plus de vingt ans. Un exemple édifiant pour illustrer celàs. Lorsque j'ai commencé à tavailler en octobre 1988, le prix du litre d'éssence coûtait 345FCFA, le gazoil, moins de 300FCFA; le sac de 50Kg de riz cassé coûtait 8500FCFA. En 2008 l'augmentation cumulée du prix du riz et de l'essence dépasse les 100%; il en est de même pour les autres produits de première nécessitée. Pour éviter que le couvècle de la cassérole n'explose, le gouvernement doit envisager sérieusement une revalorisation des salaires des fonctionnaires d'au moins 50% pour qu'ils puissent joindre les deux bouts.

Le gouvernement a annoncé le dimanche 20 juillet 2008, après un conseil de ministres extraordinaire, des mesures pour atténuer la flambée des prix. Ces mesures font suite à une grève des chauffeurs des véhicules de transport d'une semaine et à 48 heures de débraillage des travailleurs de la centrale syndicale UGTCI, après l'annonce d'une forte augmentation du prix du carburant. Les deux mesures les plus importantes sont la baisse du prix du gasoil de 100 fcfa et de celui du pétrole lampant de 55 fcfa et la diminution de moitié du traitement salarial de base des membres du gouvernement. Ces mesures vont dans le bon sens; mais le gouvernement aurait pu prendre des mesures plus audacieuses concernant la réduction du train de vie de l'Etat. Il s'agit de:
- la suppression du conseil économique et social; une institution inutile et budgétivore où son Président passe son temps à faire des missions;
- la diminution du nombre de ministres; plus efficace que la réduction du salaire des ministres que le peuple n'a aucun moyen de contrôler;
- la diminution de 50% des indemnités des Présidents et des Vices-Présidents des conseils généraux et des institutions étatiques;
- l'interdiction de circulation des véhicules de service au delà des heures et jours de travail;
- diminution du budget de la présidence et de la primature.
On aurait souhaité aussi la baisse du prix du gaz butane qui est utilisé dans la plupart des foyers. Malgré cet effort du gouvernement, il y a tout de même augmentation du gasoil de 140 fcfa, donc baisse du pouvoir d'achat. Ce qui rend inévitable et urgent la revalorisation conséquente des salaires des fonctionnaires.

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