Créer un site internet

A quand le bout du tunnel ?

 

La CEI rétablie mais pas encore fonctionnelle, le gouvernement au grand complet depuis hier. Cette crise née de l’affaire des 429 000 personnes issues du croisement interne de la CEI, version Beugré Manbé et de la double dissolution de la CEI et du gouvernement par le Président candidat Laurent Gbagbo, aura retardé le processus électoral de plus d’un mois. Est-ce la dernière crise ? Je n’en suis pas sûr.

Deux autres bombes à retardement attendent les ivoiriens. La première est prête à exploser. Nous avons eu un avant goût ; un avant goût meurtrier avec sont lot d’édifices publiques saccagés avant qu’il ne soit suspendu par le Chef de l’Etat et son Premier Ministre. Je veux parler du contentieux judiciaire. Le FPI est convaincu que la liste de 5 300 000 personnes croisées positivement est truffée de fraudeurs. Le camp présidentiel tient donc à épurer cette liste par des radiations massives. Ce que l’opposition au sein du RHDP est prête à contester même dans la violence. Toute cette tension parce que les juges sont soupçonnés de rouler pour le camp présidentiel car le poste est en jeu. La preuve les substituts du procureur de Divo et de Sinfra ont reçu une nouvelle affectation par un décret pris par le Chef de l’Etat sans l’avis du ministre de la justice. Leur faute qui a mis le grand manitou dans tous ses états est d’avoir jugé irrecevable des requêtes en radiation présentées par son camp. Cette bombe risque de faire beaucoup de dégâts si les protagonistes ne se mettent pas autour d’une table pour trouver un consensus sur le listing électorale.

La deuxième bombe concerne le désarmement et la réunification du pays. L’accord complémentaire 4  de Ouaga stipule que le désarmement doit s’achever deux mois avant l’élection présidentielle. A quelle étape se trouve le processus de désarmement ? Mystère. La mise en place du centre de commandement intégré (CCI), le préforma de la nouvelle armée, piétine. Du com’zone et du corps préfectoral, on ne sait pas qui est le véritable responsable des villes de la zone ex-rebelle. L’unicité des caisses est loin d’être une réalité. Cette situation constitue un argument pour le camp présidentiel qui pourra s’en servir après la bataille du listing électoral.

En tant qu’observateur la vie politique de la Côte d’Ivoire, le constat que je fais du  processus électoral, médicament magique qui nous sortira de la crise, est qu’à chaque étape de ce processus il y a trouble. Le début des audiences foraines s’est fait dans la violence. Violence provoquée par le camp présidentielle. Ce qui entraîna la chute du gouvernement Banny et l’avènement de l’accord politique de Ouaga. On pensait qu’avec ce nouvelle accord signé entre le camp présidentiel et les rebelles qui consacra Soro Guillaume premier ministre et présenté comme un model, les violences et sans l’implication de l’ONU, la violence était derrière nous. On dit souvent que chasser le naturel, il revient au galop.  A peine commencé, l’identification et l’enrôlement connu sont lot de violences avec des sites saccagés et des valises de la SAGEM volées par des partisans de gbagbo Laurent.

L’APO a eu trois ans hier. Prévu à sa signature pour mettre fin aux souffrances des ivoiriens dans un délai de dix mois par l’organisation d’élection présidentielle dans la transparence, trois ans après les ivoiriens ont du mal à voir le bout du tunnel. La mauvaise fois des hommes politiques, la peur de perdre l’élection présidentielle avec tous les privilèges de cette fonction, la course effrénée à l’enrichissement illicite dans cette situation (la mangeocratie) dont les seules victimes sont ceux qui n’ont pas accès au partage du gâteau et ce sont les plus nombreux constituent les principaux obstacles au bon déroulement du processus électoral.  

Attention au jour, si vous n’organisez pas les élections, où le peuple comme un seul homme, exaspéré, vous dira, vous les dirigeants politiques, ça suffit. Il est temps que vous oubliez vos petites personnes, il est temps que vous pensez pour une fois de votre vie au peuple.

Eburnie, 05 mars 2010

 

 

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire