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Sous quelle république Ouattara a-t-il dirigé avec de nouvelles institutions non prévues dans la Constitution de 2000 ?


 

 
 
 

Candidature de Ouattara: Nazaire Kadia revient sur l’éligibilité de ADO pour la présidentielle

 

ivoirienne et la Constitution de 2000.

 

Dans moins d’un mois, la Côte d’Ivoire ira à l’élection présidentielle, l’une des plus controversées de son histoire. Et pour cause ! A la clôture du dépôt des dossiers de candidature, des observations peuvent être faites, observations qui, en a pas douter, seront des équations à plusieurs inconnus que devra résoudre le Conseil Constitutionnel.

En effet, dans la situation actuelle, tous les candidats considérés comme « poids lourds » à l’exception du président du PDCI-RDA, présentent une candidature sujette à caution. Le président sortant, M. Alassane Ouattara est candidat à sa propre succession, en dépit de la constitution qui n’autorise pas un président ayant déjà deux mandats à son actif d’en solliciter un troisième ; en dépit également de la parole qu’il avait donnée de ne plus faire acte de candidature en 2020.

Sa lecture de la constitution défie tout bon sens et est aux antipodes de ce que les experts qu’il a choisis pour l’élaboration de la nouvelle constitution, avaient expliqué aux ivoiriens avant le référendum sur ladite constitution. Il argue solliciter le premier mandat de la troisième république, troisième république qui dans son entendement débute après l’élection de 2020. Cette position suscite quelques interrogations.

Si tant est que la troisième république débute après l’élection présidentielle de 2020, sous quelle république a-t-il dirigé le pays avec de nouvelles institutions non prévues dans la constitution de 2000 ? Pourquoi avoir, au cours de son deuxième mandat, nommé un Vice-président et mis en place par ordonnance le Sénat ? Pourquoi n’avoir pas attendu le premier mandat de la troisième république pour mettre en place ces innovations ?

En tout état de cause, de nombreux ivoiriens et de nombreux juristes experts s’élèvent contre cette lecture, qui est une argutie pour préparer le passage en force. On a donc ici, une candidature à problème.

Deux autres candidatures sont également sujettes à caution. Il s’agit de celles du président Laurent Gbagbo et de l’ex-président de l’Assemblée nationale, M. Soro Guillaume tous deux condamnés à vingt (20) ans de prison.

Pour le président Laurent Gbagbo, tout a été mis en place depuis longtemps pour que sa candidature ne soit pas une réalité. En effet quand, conscient que le procès à la Haye tournait à la faveur des accusés que sont le Président Gbagbo et le ministre Blé Goudé, la justice ivoirienne s’est dépêchée de les juger par contumace, et de les condamner à vingt(20) ans de prison.

Elle (la justice) donne ainsi les moyens juridiques au pouvoir en place de se débarrasser de deux adversaires. Alors que la condamnation par contumace n’est pas définitive, la justice de Côte d’Ivoire a trouvé le moyen de la faire figurer sur le casier judiciaire du président Gbagbo, donnant ainsi le moyen et l’occasion à la Commission Électorale Indépendante (CEI) de rayer son nom de la liste électorale. De ce fait, il n’est ni électeur, ni éligible.

L’ex-président de l’Assemblée nationale, M. Soro Guillaume n’est pas logé à une meilleure enseigne. Condamné également à vingt (20) ans de prison, il est lui aussi rayé de la liste électorale et tout comme le président Gbagbo, il n’est ni électeur ni éligible.

Voilà le tableau que présente le paysage politique ivoirien, à la veille de la présidentielle. Tous les regards sont désormais tournés vers le Conseil Constitutionnel.

Si dans les cas du président Gbagbo et de M. Soro Guillaume, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur pour les besoins de la cause, tout le monde attend la lecture que fera le Conseil Constitutionnel de la loi fondamentale et voir si cette lecture sera différente de celle du président sortant.

Assurément ces trois candidatures, en l’état actuel des choses, sont des candidatures de tous les dangers, en cela, le Conseil Constitutionnel est pris entre le marteau et l’enclume.
Mais soyez sans crainte, je suis dans la révélation. L’ivraie sera séparée du vrai. Demain nous appartient…Dieu voulant !

Par
 Nazaire Kadi
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