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Côte d'Ivoire: Violences lors des manifestations anti-candidature de Ouattara, Amnesty porte de graves accusations contre la police

© Koaci.com - mardi 18 août 2020 - 14:28

 

Lors des manifestations non autorisées contre la candidature d’Alassane Ouattara suite à l’appel de l’opposition, il a été rapporté que, des individus armés de machettes et couteaux ont agressé les marcheurs dans certains quartiers du district d’Abidjan.

 

Dans un document publié ce mardi, l’Organisation Non Gouvernementale (ONG), « Amnesty International », porte de graves accusations contre la police nationale.

 

L’ONG révèle que les forces de l’ordre ont autorisé des hommes armés de machettes à attaquer les manifestants.

 

« Selon des témoignages exclusifs obtenus par Amnesty International, des policiers d’Abidjan auraient autorisé des groupes d’hommes, dont certains étaient armés de machettes et de gros bâtons, à attaquer des manifestants qui manifestaient contre la décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat », relève l’Organisation en charge de la défense des Droits de l’Homme dans son rapport.

 

Amnesty affirme qu’un policier en service dans le district de Yopougon à Abidjan lui aurait confié lors d’une interview qu'il était alarmé d'entendre ses collègues raconter comment les hommes armés avaient «aidé» la police à disperser les manifestants la semaine dernière.

 

Le policier aurait déclaré ceci à l’ONG : «Nous avons été envoyés dans une zone du quartier de Yopougon où nous avons trouvé des barricades et quelques jeunes scandant des slogans contre le troisième mandat. Ils n'étaient pas armés. Nous ne sommes pas intervenus car il n'y avait pas assez de policiers. Alors que nous essayions de dégager les routes, deux Gbakas, un vert et un jaune, pleins de jeunes et une moto, sont arrivés. Des dizaines d'hommes, certains armés de machettes et de gros bâtons, sont sortis des véhicules. Ils étaient plus que des manifestants. Les deux hommes à moto se sont approchés de notre chef, puis le groupe d'hommes est entré dans le quartier et a commencé à chasser les manifestants. »

 

« La répression des manifestations est une violation flagrante des droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique. Les autorités de Côte d’Ivoire devraient protéger, et non punir, les dirigeants de l’opposition, les dissidents, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme », condamne Samira Daoud, directrice d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

 

La réaction du Ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Vagondo Diomandé est plus que jamais attendue face à ces accusations portées les forces de l’ordre en charge de la sécurité des biens et de personne sur le territoire national.

 

Donatien Kautcha, Abidjan 

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